Ici, la forêt ne borde pas : elle avance. Elle gagne, elle pousse, elle rêve debout.
Dans le silence vertical des sapins, quelque chose travaille, lentement. Un vert ancien qui ne cède pas, une rumeur de sève contre le poids du monde.
Le rouge, parfois, surgit comme une fièvre — l’automne en flamme, une plaie douce dans le vert. C’est un passage, une mue, un cri discret.
La pierre est là, toujours. Elle ne parle pas. Mais la forêt insiste. Elle s’infiltre, elle enveloppe. Elle épuise la surface et refait le monde à sa manière.
Rien n’est calme, tout est retenu. Chaque toile est un fragment de souffle, une poussée lente vers la lumière, une mémoire végétale inscrite dans la couleur.
Regarder, ici, c’est entendre.
Entendre la forêt vivre. Et la voir, enfin, nous déplacer.
ACRYLIQUE SUR TOILE
H55 x L46
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