ÊTRE OU NE PLUS ÊTRE

Mon projet a un lien direct avec la mort et l’identité : en photographiant, modelant ou décrivant par le texte des personnes, on les fait aborder un nouveau statut, qui n’est plus celui de vivant mais qui devient pleinement celui de mort.

J’ai remarqué que l’on se souvient souvent plus des photos d'album que des visages des disparus. Les saisir par l’objectif ou la plume, c’est d’une certaine façon tuer les vivants en les réduisant à quelques informations.

Dans la malle où j’ai puisé photographies anciennes et idées, j’ai mis de côté une grande quantité d’autoportraits photographiques des années 40 de type Photomaton.

Je me suis réapproprié ces images d’inconnus et les ai recontextualisés en les mettant en scène dans un environnement suggestif afin de les sortir de leur fonction originelle d’identification.